Octobre 2023

Notes Bleus Octobre 2023

Octobre 2023

Bienvenue dans notre première lettre d’information ! Ceci est la première d’une série de mises à jour périodiques sur nos actions et nos directions. Pour les non-initiés (et les curieux), nous partageons notre histoire insolite dans ce premier numéro.

Mais d’abord, qui sommes-nous ? La Blue Climate Initiative (BCI) a été créée par l’organisation à but non lucratif Tetiaroa Society pour se concentrer sur le plus grand défi environnemental auquel le monde a été confronté : le changement climatique. Alors que la Tetiaroa Society travaille largement sur des programmes de recherche scientifique, de conservation, de développement culturel et d’éducation en Polynésie française, la BCI se concentre sur les solutions liées aux océans pour lutter contre le changement climatique. L’impact est notre raison d’être.

BCI reste agile et opportuniste afin de trouver les meilleures opportunités d’avoir un impact. Deux projets qui ont émergé en tête de liste au cours de l'année écoulée sont un moratoire sur l'exploitation minière en haute mer pour empêcher le démarrage d'une industrie susceptible de nuire au fonctionnement de l'écosystème pour des siècles à venir, et de faire entendre la voix des peuples autochtones du Pacifique qui défendent des concepts et des approches dont le monde peut grandement bénéficier. Plus d’informations sur ces programmes ci-dessous.

Nous vous remercions de votre soutien, et vous souhaitons une bonne lecture.

Stan Rowland et l’équipe de la BCI

TOUT D'ABORD
Qu’est-ce que la Blue Climate Initiative
Et quel rapport avec Marlon Brando?

On nous pose souvent ces questions. Surtout la première. Nos origines en tant qu'organisation sont uniques, inspirées par l'un des acteurs et activistes les plus célèbres au monde.

Regardez la vidéo (3:41)

Dr. Diva Amon et Dr. Guillermo Oturno Crespo

LA LUTTE
Contre l’exploitation minière des fond marins

Lorsque la Blue Climate Initiative réuni l’an dernier 250 champions des océans en Polynésie française pour examiner l’impact que nous pourrions avoir AUJOURD’HUI sur la protection de l’océan et en particulier sa capacité à ralentir le changement climatique, une des priorités fut évidente : mettre un terme à l’exploitation minière en haute mer avant qu’elle ne commence.

Nous nous sommes associés – ou plutôt, nous nous sommes adossés - aux dirigeants autochtones qui revendiquent avec force que la protection des profondeurs, et non leur exploitation, est dans le meilleur intérêt de l'humanité. Nous avons aussi assimilé une multitude de connaissances sur les alternatives aux métaux que les compagnies minières prétendent nécessaires à la transition vers des énergies propres. La bonne nouvelle, c’est que la technologies actuelle et le type de batterie manifestant le plus rapide gain de marché aujourd’hui rendent l’exploitation des fonds marins inutile. Il ne nous reste plus qu’à faire passer le message !

Vous découvrez tout juste le sujet de l’exploitation minière des fonds marins ? Regardez cette vidéo (9:35)
Bibliothèque de ressources
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Jeanne Everett de la BCI s’adresse au public lors d'un panel organisé par la Dona Bertarelli Philanthropy à la conférence IMPAC5 de Février 2023. L'événement présenta une mini-projection du dernier film du réalisateur Mathieu Rytz - Deep Rising, qui sort dans les cinémas aux USA le 27 octobre 2023.

REFUTER
Le mythe des métaux

Cobalt. Nickel. Manganèse. Cuivre. Tous des métaux souvent utilisés par le passé dans les batteries des véhicules électriques, sont justement présents en abondance sous forme de nodules dans les grands fonds tels que la Zone de Clarion-Clipperton. Des intérêts miniers tels que The Metals Company tentent de justifier leur future activité en prétendant que ceux-ci sont essentiels pour la transition énergétique.

La vérité est qu’il existe un nombre croissant d'alternatives aux minéraux extraits des profondeurs marines – y compris la batterie avec la plus forte croissance (Lithium Fer Phosphate) qui n’utilise aucun des métaux ciblés par les activités d’exploitation. Nous pouvons parvenir à un avenir vert sans avoir à exploiter nos océans. Nous avons synthétisé des recherches considérables sur les matériaux et procédés alternatifs à l'exploitation minière en haute mer dans un livre blanc qui sera publié avant la prochaine réunion de l'Autorité Internationale des Fonds Marins cet automne. Nous avons également porté ce message démentissant le mythe auprès de décideurs et influenceurs de part le monde entier, notamment lors de conférences internationales sur les océans telles que IMPAC5 et Ocean Visions Summit, et à un groupe de travail interdépartemental de la Maison Blanche.

Télécharger la présentation Alternatives aux batteries (anglais uniquement)
Gardez un œil sur notre site internet où le livre blanc qui sera bientôt publié !

Dans le sens des aiguilles d'une montre, et de haut en bas : signataires de la déclaration contre l'exploitation minière en haute mer ; Jonathan Musalem de Papouasie-Nouvelle-Guinée lors de la réunion de l'AIFM de mars 2023 ; Hinano Murphy et Sol Kaho'ohalala devant l'AIFM.

PLACE AUX GÉANTS
Dirigeants autochtones contre l’exploitation minière en haute mer

La Blue Climate Initiative est née au cœur bleu de l’océan Pacifique, en Polynésie française. Il n'est donc pas surprenant que notre approche en matière de protection et d'utilisation des océans soit guidée par la sagesse des communautés insulaires.

Dans le cadre d'un projet plus vaste centré sur les autochtones appelé « Voix de l’Océan », nous avons entamé une collaboration en février dernier pour faire pression sur l'Autorité Internationale des Fonds Marins lors de ses réunions en Jamaïque de mars et juillet 2023. En travaillant aux côtés de la Deep Sea Conservation Coalition, The Oxygen Project , Greenpeace et de Pacific Blue Line, nous avons recueilli des signatures sur une déclaration anti-exploitation minière des fonds marins rédigée par des représentants autochtones du Pacifique et au-delà. La déclaration est en ligne et nous invitons tous les membres des communautés autochtones opposés à l’exploitation minière en haute mer à la signer. (Les alliés non autochtones peuvent signer également.) À ce jour, des représentants de plus de 70 groupes autochtones dans près de 50 pays ont prêté leur voix.

Une première pour les représentants autochtones des îles du Pacifique

En mars, l’infatigable directeur culturel de notre organisation mère Tetiaroa Society s’est rendue en Jamaïque pour s’adresser à l’Assemblée de l’AIFM. Hinano Murphy est d'origine polynésienne (Paumotu) et a consacré sa vie professionnelle à la préservation et à l'enseignement des savoirs traditionnels. Rejointe par des personnalités telles que Sol Kaho'ohalala, leader hawaïen de septième génération, Jonathan Musalem de Papouasie-Nouvelle-Guinée et Alanna Smith des Îles Cook, Hinano a eu l'honneur de faire partie de la première cohorte de représentants autochtones à prendre parole devant l’assemblée. Il était temps !

Un groupe comparable de dirigeants autochtones, est revenu à la réunion importante de l'AIFM de juillet, où l’AIFM a convenu de reporter à 2025 toute publication de réglementation minière. Nous allons maintenant demander un report indéfini ou une interdiction pure et simple.

Voir la vidéo des voix autochtones (4:27)

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